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26 août 2013 1 26 /08 /août /2013 18:30

 

Titre :

Gafsa : les agents de la garde nationale de Menzel Habib et de Belkhir ont assassiné délibérément le jeune Houcine Chokri  pour avoir refusé de donner un bakchich.

 

Auteur : Ahmed Bouallègue

Le 26 août 2013

 

 

Je suis né à Sidi Aïch et je connais très bien la famille du jeune Houcine Chokri à Sidi Aïch et à Gafsa. J'ai moi-même été commerçant et j'ai plusieurs fois voyagé au sud tunisien, à Medenine, à Ben Guerdane, à Tataouine et à Gabès pour acheter des marchandises et les vendre à Gafsa.

 

Je connais très bien la route nationale qui relie Gabès à Gafsa et tout ce qui se passe dans les postes de contrôle de la garde nationale de cette route nationale, en particulier le poste de la garde nationale de Belkhir et de Menzel Habib où la corruption et le bakchich se pratiquent encore de nos jours.

 

J'ai voulu donc apporter des vérités sur l'assassinat du jeune Houcine Chokri qui emprunté la route nationale P15 le mercredi matin du 7 août 2013 venant de Gabès et allant vers Gafsa pour vendre à Gafsa certaines marchandises le lendemain du jeudi 8 août 2013, le jour de la fête de" l'Aïd El-Feter", qui est la fête de la fin du mois de Ramadan.

 

Le jeune Houcine Chokri a été assassiné volontairement par les agents de la garde nationale du poste de Menzel Habib et de Belkhir, le mercredi matin du 7 août 2013 a été provoqué à la suite d'une altercation entre le jeune Houcine Chokri et les agents de la garde nationale de Menzel Habib.

Le jeune Houcine Chokri refusait de donner un bakchich, c'est-à-dire un billet de dix dinars au minimum à l'un des agents de la garde nationale de Menzel Habib ou de Belkhir.

 

Cet incident avait eu lieu lorsque deux voitures de type Usuzu D-Max qui venaient de Gabès en allant vers Gafsa, ont été arrêtées au poste de la garde nationale de Menzel Habib le mercredi 7 août 2013 vers 9h30 du matin pour un contrôle routinier. Dans l'une de ces voitures, il y avait à bord, le jeune Houcine Chokri qui accompagné le chauffeur.

 

Dans chacune de ces voitures, il y avait le chauffeur et son compagnon, soit au total 4 individus. Les deux compagnons de ces deux voitures sont des proches parents. Le compagnon de la première voiture habite à Sidi-Aïch. Tandis que le compagnon de la deuxième voiture qui est le jeune Houcine Chokri habite à Gafsa, à la Cité Essourour 2, près de la Poste (PTT). Le chauffeur de la deuxième voiture est originaire de Kasserine.

 

Il faut rappeler que le mercredi 7 août 2013 était le jour de l'arrestation de ces deux voitures et que le lendemain est le jour du jeudi 8 août 2013, jour qui tombe cette année comme étant un jour de la fête musulmane marquant la fin du mois du jeûne de Ramadan, appelée en arabe la fête de "l'Aïd El-Feter".

 

La ville de Belkhir et la ville de Menzel Habib se trouvent sur la route nationale P 15 reliant la ville Gafsa à la ville de Gabès. La ville de Belkhir qui se trouve à 63 kilomètres de Gafsa relève du gouvernorat de Gafsa. La ville de Menzel Habib qui relève du Gouvernorat de Gabès se trouve à une distance d'environ 30 kilomètres de Belkhir. La distance entre Gabès et Gafsa est de 145 kilomètres.

 

Ces deux postes de Menzel Habib et de Belkhir sont deux postes proches l'un de l'autre et sont en contact permanent malgré qu'ils relèvent de deux gouvernorats différents. Le poste de la garde nationale de Menzel Habib malgré qu'il relève administrativement de Gabès est sur le terrain pratique très lié à Belkhir et à Gafsa où les contacts entre habitants sont permanents. D'autant plus, que le chef de poste de Menzel Habib ainsi que certains de ses agents sont originaires de Belkhir et habitent dans la région de Belkhir avec leurs familles.

 

Voici les centres de contrôle de la Garde Nationale rencontrés sur la route nationale P15, en partant de la ville de Gabès vers la ville de Gafsa :

 

Centres de contrôle de la garde nationale en partant de Gabès vers Gafsa, se trouvant sur la route nationale P15 relevant du Gouvernorat de Gabès :

 

- Gabès,

- Bouchamma,

- Ghannouch,

- Metouiya,

- Oudhref,

- Menzel Habib,

-----------------------

Centres de contrôle de la garde nationale en continuant la route après le poste de Menzel Habib vers Gafsa, se trouvant sur la route nationale P15 relevant du gouvernorat de Gafsa :

 

- Belkhir,

- Lakteb,

- El-Guettar,

- Ras El-Kef

- Lalla,

- Ksar-Gafsa,

- Gafsa.

 

Lorsque les deux voitures ont été arrêtées à Menzel Habib pour un contrôle routinier, une altercation avait eu lieu entre les agents de la garde nationale du poste de Menzel Habib et le jeune Houcine Chokri, tout simplement parce que le jeune Houcine Chokri refusait de donner un bakchich à l'un des agents de la garde nationale du poste de Menzel Habib. Il y a eu alors des échanges de mots violents entre le jeune Houcine Chokri et le chef de poste et les agents de la garde nationale de Menzel Habib.

 

Les deux voitures Usuzu ont continué leur chemin vers Gafsa mais les agents de la garde nationale de Menzel Habib très en colère et sur ordre de leur chef de poste ont décidé de poursuivre ces deux voitures tout en alertant par radio leurs collègues du poste de la garde nationale de Belkhir.

 

Quand les deux voitures Usuzu sont arrivées à Belkhir, d'autres agents de la garde nationale de Belkhir se sont joints à leurs collègues du poste de Menzel Habib pour se lancer derrière les deux voitures Usuzu de type D-Max à travers une course-poursuite.

 

Les agents de la garde nationale de Menzel Habib et de Belkhir ont décidé d'abattre le jeune Houcine Chokri à titre de règlement de compte, en réplique à son altercation et à sa violence verbale envers les agents de la garde nationale de Menzel Habib.

 

C'est ainsi que le but de cette cours-poursuite de la part des agents de la garde nationale de Menzel Habib et de Belkhir n'était pas d'arrêter les deux voitures Usuzu mais uniquement de règler le compte au jeune Houcine Chokri en essayant de l'assassiner lorsqu'il était assis à l'intérieur de la voiture à droite du chauffeur.

 

Et c'est tout-à-fait ce qui se passait. Lorsque les deux voitures ont passé la ville de Belkhir à environ 15 kilomètres, en direction de Gafsa, au niveau de la petite ville de "El Akteb", la voiture de la garde nationale a commencé à tirer de loin en direction des deux voitures des coups de feu. Voyant qu'ils sont visés par les coup de feu, les deux chauffeurs ont été terrorisés et ont décidé de fuir à grande vitesse pour éviter ces balles réelles.

 

la fuite des occupants des deux voitures n'étaient pas dûe au fait qu'ils transportaient des choses illégales mais uniquement étaient dûe au fait qu'ils voulaient fuir les tirs des coup de feu à balles réelles qui étaient tirées sur eux...

 

Soudain, une voiture de la garde nationale a essayé de doubler la voiture où était assis le jeune Houcine Chokri. Et en roulant à sa droite, un des agents de la garde nationale a tiré une balle réelle sur la gorge du jeune Houcine le tuant sur-le-champ.

 

Houcine Chokri n'était pas le chauffeur de la voiture où il se trouvait mais le compagnon de son chauffeur. Mais les agents de la garde nationale ont expliqué qu'ils ont tiré sur le chauffeur Houcine Chokri pour l'obliger à s'arrêter de conduire. Cette explication relève du mensonge car le chauffeur était parvenu à Gafsa saint et sauf et c'est plutôt son compagnon Houcine Chokri qui était visé par les balles réelles et il a été tué en pleine route alors qu'il ne conduisait pas du tout. Ce qui explique la tentative de couvrir l'assassinat de Houcine Chokri vis-àvis de l'opinion publique par de faux arguments.

 

Malgré la mort du jeune Houcine Chokri, les deux voitures Usuzu ont poursuivi leur fuite pour éviter les tirs à balles réelles. Dans la voiture où se trouvait le jeune Houcine Chokri, le chauffeur n'a pas été tué et n'a pas du tout été touché par balles. Quant au chauffeur et au compagnon de l'autre voiture, ils n'ont pas été également touché par les coups de feu.

 

Quand ils étaient en route vers Gafsa, les agents de la garde nationale ont criblé les deux voitures de balles réelles tout en évitant de tuer les 3 autres occupants. Les plaques minéralogiques des deux voitures ont été détruites par les coups de feu des agents de la garde nationale pour prouver au public que les deux voitures Usuzu roulaient sans plaques minéralogies pour pouvoir cacher leur identité en cas de poursuite.

 

L'objectif des agents de la garde nationale de Menzel Habib et de Belkhir n'était pas d'arrêter les deux voitures Usuzu mais uniquement d'assassiner Houcine Chokri.

 

Si vraiment ces agents de la garde nationale voulaient arrêter ces deux voitures en pleine route , ils avaient la possibilité de le faire en tirant sur les pneus des deux voitures pour les crever et aussi en alertant leurs collègues des autres postes d'El-Guettar, de Ksar-Gafsa et de Gafsa pour pratiquer des barrages au niveau de l'entrée de ces villes afin de pouvoir arrêter ces deux voitures Usuzu. Ces possibilités d'arrêter les deux voitures étaient à la portée des agents de la garde nationale de Menzel Habib et de Belkhir. Tous ces mesures obligeant les deux voitures à s'arrêter en pleine route n'ont pas été entrepris parles agents de la garde nationale.

 

Ce qui prouve que les agents de la garde nationale avait pour objectif de tuer Houcine Chokri et d'arrêter la voiture où était assis le jeune Houcine Chokri à Gafsa en pleine agglomération pour en faire un objet de propagande d'une lutte contre le terrorisme. Les agents de la garde nationale ont accusé les deux voitures de vouloir transporter des armes en laissant fuir une de ces deux voitures pour pouvoir mieux la soupçonner de ce trafic d'armes.

 

L'une des deux voitures, à savoir la deuxième voiture, a été arrêtée à Gafsa au quartier "Moualla" près de la clinique de santé. Il y avait à bord de cette deuxième voiture le chauffeur qui est originaire de Kasserine et le jeune Houcine Chokri qui est originaire de Gafsa, de la Cité Essourour 2. Le chauffeur de cette deuxième voiture a été arrêté vivant et n'a pas été touché par balles. Tandis que le jeune Houcine Chokri était mort, touché par balle réelle au niveau de sa gorge qui a traversé sa tête. C'est le seul qui était visé par les agents de la garde nationale en raison de son altercation à Menzel-Habib.

 

Les agents de la garde nationale ont fouillé cette deuxième voiture mais n'ont pas trouvé aucune trace d'armes à bord.

Les agents de la garde nationale ont trouvé dans cette deuxième voiture des espadrilles, des chaussures d'enfants et des rouleaux de tissus que ses occupants avaient l'intention de les vendre au marché de Gafsa, le jeudi 8 août 2013, le jour de la fête marquant la fin du mois de Ramadan.

 

Les agents de la garde nationale n'ont pas voulu innocenter la voiture et n'ont pas voulu informer le public tunisien que la voiture arrêtée transportait des espadrilles et des chaussures d'enfants. Au contraire, ils ont gardé le silence sur la nature de cette marchandise pour que le soupçon de trafic de marchandises dangereuse demeure envers cette voiture arrêtée à Gafsa.

 

Quant à la première voiture Usuzu, cette voiture a continué son chemin vers la ville de Sidi-Aïch, du fait que l'un de ses occupants est originaire de Sidi-Aïch. Cette première voiture a été arrêté à Sidi-Aïch par les agents de la garde nationale de cette ville. La ville de Sidi-Aïch se trouve à une distance de 40 kilomètres de Gafsa et fait partie du gouvernorat de Gafsa.

 

Les agents de la garde nationale de Sidi-Aïch ont fouillé cette première voiture mais comme la précédente voiture, ils n'ont pas trouvé aucune trace d'armes à bord. Également, les agents de la garde nationale de Sidi-Aïch n'ont trouvé à bord de cette première voiture USUZU que des espadrilles, des vêtements d'enfants et des rouleaux du tissus destinés à être vendus le jeudi 8 août 2013 à l'occasion de la fête du Ramadan.

 

Malgré cette triste réalité, les agents de la garde nationale ont couvert l'assassinat du jeune Houcine Chokri en le faisant passer pour un terroriste qui cherchait à fuir en transportant des armes. Pour les agents de la garde nationale, la première voiture qui avait pris la fuite est soupçonné de transporter des armes à bord. Mais en réalité, il en est rien puisque les deux voitures transportaient des espadrilles, des rouleaux de tissu et des chaussures d'enfants pour être vendus sur le marché le jeudi 8 août 2013, le jour de la fête de la fin du mois de Ramadan.

 

Selon la version du responsable du district de la garde nationale de Ksar-Gafsa, le nommé "Safwan Echab", une voiture de type Usuzu D-Max se dirigeait vers Gafsa le mercredi 7 août 2013 vers 10 heures du matin. Mais elle a refusé d'obtempérer aux ordres des agents de la garde nationale du poste de Menzel-habib et de Belkhir qui leur ordonnaient de s'arrêter. Devant ce refus de s'arrêter, les agents de la garde nationale de Belkhir ont décidé de poursuivre cette voiture en se lançant dans une course-poursuite sur la route nationale P 15, à hauteur de la ville de Belkhir. Une deuxième voiture est venue pour aider la première voiture à fuir en s'interceptant entre la première voiture et la voiture des agents de la garde nationale. Cette course poursuite s'est poursuivie jusqu'à la ville de Gafsa.

 

Selon la version du responsable du district de la garde nationale de Ksar-Gafsa, la première voiture a réussi à prendre la fuite. Les agents de la garde nationale ont soupçonné cette première voiture de transporter des armes à bord. Mais en réalité, il en est rein car cette première voiture a été arrêtée à Sidi-Aïch et transportait des espadrilles et des vêtements d'enfants. Tandis que la deuxième voiture a été arrêtée à Gafsa au quartier "Moualla". Selon la version de la garde nationale, le chauffeur de cette deuxième voiture est mort et cette deuxième voiture ne comporte pas d'armes à bord.

 

Les agents de la garde nationale ont précisé que la deuxième voiture arrêtée au quartier "Moualla" de Gafsa transportait à bord une marchandise mais ils ont refusé de préciser la nature de cette marchandise.

En réalité, les agents de la garde nationale ont trouvé à bord de cette deuxième voiture des espadrilles, des chaussures d'enfants et des rouleaux de tissus.

 

Nous allons donner quelques indications sur la personne de Houcine Chokri, étant moi-même originaire de Sidi Aïch.

 

Et puis, nous allons fournir la version des témoins du quartier "Moualla" ainsi que la version de la garde nationale de Ksar-Gafsa renforcée par la version du ministère de l'intérieur sur les circonstances et la cause de la mort de Houcine Chokri, le mercredi 7 août 2013 à Gafsa.

 

Et finalement, nous allons relever les preuves qui démontrent que la mort du jeune Houcine Chokri relève d'un assassinat perpétré volontairement par les agents de la garde nationale du poste de Menzel Habib et du poste de Belkhir, faisant suite à un règlement de compte à la suite d'une altercation entre les agents de la garde nationale de Menzel Habib et de Belkhir avec le jeune Houcine Chokri qui a refusé de donner le bakchich.

 

Qui est Houcine Chokri ?

 

Personnellement, je suis né à Sidi-Aïch et je connais le père de Houcine Chokri à Gafsa et ses parents de Sidi Aïch.

 

Houcine Chokri est âgé d'environ 22 ans. Il habite à Gafsa, à la Cité Essourour 2, derrière le centre de la Poste ( PTT) du quartier Essourour 2.

Le quartier de la Cité Essourour 2 est situé à environ 3 kilomètres au nord du centre de Gafsa.

 

Le père du défunt Houcine s'appelle Mohamed Salah et porte le nom de famille Chokri.

Le père Mohamed Salah Chokri est originaire de la tribu des Ouled Chokri qui se trouve à la sous-délégation ( en arabe Imadet ) de " El-Quarya " de la délégation de Sidi Aïch appartenant au gouvernorat de Gafsa. Le village de Sidi Aïch se trouve à environ 40 kilomètres de Gafsa.

 

La maman du jeune défunt Houcine s'appelle "Rachida". Elle est originaire de la tribu des "Ouled El-Haj" qui se trouve à la délégation de Sidi Aïch".

 

Houcine Chokri ainsi que sa maman et son père habitent ensemble à la Cité Essourour 2 de Gafsa, derrière le centre de la poste de cette cité Essourour 2.

 

Le jeune Houcine Chokri travaillait comme chauffeur de transport rural pour le compte de son père Mohamed Salah Chokri. Très souvent, Houcine Chokri se rendait souvent en voiture à Belhir ainsi qu'à Menzel Habib dans le cadre de son travail de transporteur rural.

 

Houcine Chokri était alors connu par les agents de la garde nationale de Belkhir et de Menzel-Habib puisqu'il avait l'habitude de les rencontrer dans le cadre de son travail lorsqu'il se rendait à Belkhir ou à Menzel Habib.

 

 

La version des témoins du quartier "Moualla" de Gafsa sur les circonstances de la mort de Houcine Chokri.

 

 

Certains des témoins qui étaient présents sur les lieux de du quartier "Moualla" de Gafsa, près de la clinique de santé, Houcine Chokri était déjà mort lorsque la deuxième voiture Usuzu de type D-max dans laquelle il se trouvait, s'est arrêtée à proximité de la clinique de santé du quartier "Moualla" de Gafsa, le mercredi 7 août 2013 vers 11 heures du matin.

Dans cette deuxième voiture, Houcine Chokri n'était pas le chauffeur mais plutôt le compagnon. Le chauffeur de cette deuxième voiture est originaire de Kasserine. Il portait un tee-shert de couleur rouge alors que Houcine Chokri portait un tee-shirt de couleur rose.

 

Pour d'autres témoins, cette deuxième voiture Usuzu s'est arrêtée devant la clinique du quartier "Moulla", le mercredi 7 août 2013 vers 11 heures du matin, le chauffeur de cette voiture ainsi que Houcine Chokri ont tenté de fuir. Le chauffeur a été rattrapé par les habitants du quartier après l'avoir tabassé violemment et l'ont livré aux agents de la garde nationale.

Voir à ce sujet, le témoignage de Montassar Bouzidi qui habite le quartier Moualla de Gafsa. Selon ce témoin, la deuxième voiture s'est arrêtée devant la clinique du quartier "Moualla" de Gafsa vers 11h15 minutes. Selon ce témoin, il n' y avait pas de coups de feu qui ont été tirés mais une course-poursuite qui s'est déroulée auparavant dans les quartiers de Gafsa. Le chauffeur a tenté de fuir mais il a été arrêté par les habitants. Le compagnon de ce chauffeur était touché par une balle au niveau de sa tête et était selon ce témoin dans le coma. Il a été transporté à l'hôpital régional de Gafsa.

Le proviseur de l'hôpital régional de Gafsa a confirmé qu'il avait reçu la dépouille à 11h35 minutes.

Voir à ce sujet, la vidéo diffusée sur YouTube par radio Gafsa :

 

https://www.youtube.com/watch?v=F_dZo_La-Cw

 

 

D'autres témoins disent que le jeune Houcine Chokri était vivant avec le chauffeur de la deuxième voiture lorsque cette voiture s'est arrêtée devant la clinique du quartier "Moualla" de Gafsa. Selon ces témoins, Houcine Chokri et le chauffeur ont tenté de fuir. Lorsque le jeune Houcine Chokri est arrivé sur le pont du quartier dit " Houmet echarboun" de Gafsa, les agents de la garde nationale lui ont tiré une balle de cartouche réelle qui a percé sa gorge en traversant son cerveau. Houcine Chokri est mort sur-le-champ. Houcine Chokri portait un tee-shirt de couleur rose.

 

Sa dépouille mortelle a été transportée à l'hôpital régional de Gafsa, l'hôpital Houcine Bouzayane vers 11 heures et 35 minutes du matin du mercredi 7 août 2013.

 

Ci-joint la vidéo qui montre comment le chauffeur de la deuxième voiture Usuzu de type D-Max a été rattrapé par les gens du quartier qui l'ont violemment roué de coups,où on le voit abaissé sur la voiture blanche de la garde nationale entouré des gens du quartier portant un tee-shirt rouge foncé et un pantalon blanc comportant des tâches bleues :

 

https://www.facebook.com/pages/%D9%82%D9%81%D8%B5%D8%A9-Gafsa/184533528336742#!/photo.php?v=179080645606354&set=vb.132905033428813&type=2&theater

 

Les agents de la garde nationale ont fouillé la deuxième voiture Usuzu de type D-max lorsqu'elle était arrêtée près de la clinique de santé du quartier "Moualla" de Gafsa et dans laquelle figurait le jeune Houcine Chokri. Toutefois, les agents de la garde nationale n'ont pas trouvé d'armes à bord de cette deuxième voiture. Les agents de la garde nationale ont trouvé des marchandises mais ils n'ont pas voulu préciser la nature de ces marchandises.

 

Selon des témoins du quartier de "Moualla" de Gafsa, la deuxième voiture Usuzu de type D-Max dans laquelle se trouvait le jeune Houcine Chokri comportait une marchandise composée de rouleaux de tissus, de chaussures d'enfants et d'espadrilles. Cette marchandise était destinée à être vendu le jeudi 8 août 2013 dans le marché de Gafsa qui correspondait à la fête de la fin du Ramadan, à savoir le jour de " l'Aïd El-Fiter ".

 

D'autres témoins du quartier "Moualla" de Gafsa disent que dans cette deuxième voiture où se trouvait le jeune Houcine Chokri se trouvait une quantité de "Mazout" provenant de la ville de "Skhira"ainsi que des espadrilles et des rouleaux de tissu.

 

La version de la garde nationale sur les circonstances de la mort du jeune Houcine Chokri.

 

Selon la version de la garde nationale, une première voiture de type Usuzu a refusé de s'arrêter conformément aux ordres des agents de la garde nationale au niveau du poste de la garde nationale de Menzel El-Habib et du poste de Belkhir.

 

Suite à ce refus, une course-poursuite a été lancée par les agents de la garde nationale derrière cette première voiture. Soudain, un peu plus que le poste de Belkhir en direction de Gafsa, une deuxième voiture, également de type Usuzu s'est interceptée entre la première voiture qui était en fuite et la voiture des agents de la garde nationale pour empêcher les agents de la garde nationale de continuer leur course pour rattraper la première voiture.

 

C'est ainsi que les agents de la garde nationale ont commencé à tirer quelques coup de feu su la deuxième voiture. Selon la version de la garde nationale, le chauffeur de cette deuxième voiture a été touché par une balle réelle au niveau de la tête mais il est mort plus tard alors que son compagnon a été arrêtée... Selon la version de la garde nationale, les coups de feu n'ont pas été tirés dans la ville de Gafsa mais en dehors de la zone urbaine de cette ville en pleine route.

 

A ce sujet, la version sur les circonstances de la mort de Houcine Chokri a été donnée par le responsable du district de la Garde nationale de Ksar-Gafsa à la radio Mines F.M de Gafsa, version enregistrée dans la vidéo diffusée par le site internet Mines.FM à l'adresse suivante :

https://www.facebook.com/photo.php?v=10200496312075654

 

Le village de Ksar-Gafsa est situé à 3 kilomètres de Gafsa.

Dans cette vidéo, le responsable du district de la garde nationale de Ksar-Gafsa, le nommé "Safwan Echab " s'est exprimé en langue arabe sur les circonstances de l'incident des deux voitures dont voici la traduction française de sa version :

"... dans cet incident, dit le responsable du district de la garde nationale de Ksar-Gafsa le nommé "Safwan Echab", il s'agit d'une voiture qui a été poursuivie dans le gouvernorat de Gabès, n'ayant pas voulu répondre aux instructions de la garde nationale de Gabès, de Menzel El-Habib et autres. Lorsque cette voiture a pénétré le territoire du gouvernorat de Gafsa, notamment dans le village de Belkhir, la voiture a refusé d'obtempérer aux ordres des unités d'intervention de la garde nationale qui l'ordonnaient de s'arrêter. Par conséquent, nos unités d'intervention de la garde nationale ont décidé de la poursuivre. C'est alors qu'une deuxième voiture est venue lui prêter un coup de main pour l'aider à fuir en s'interceptant entre notre voiture et la première voiture qui transportait des marchandises dont on ne sait pas la nature."

 

Et le responsable du district de la garde nationale de Ksar-Gafsa d'ajouter en faisant allusion aux évènements terroristes qui étaient entrain de se produire sur la montagne de Chaâmbi de Kasserine en déclarant que :

 

" D'après nos connaissances, ( dit-il) cette première voiture se dirigeait vers Kasserine et comme cet incident coïncidait avec les évènements actuels de Kasserine et comme elle venait probablement du territoire Lybien en direction de Kasserine, alors, on a décidé qu'il il nous fallait obligatoirement l'arrêter. Pour cela, nous étions obligés de tirer quelques coups de feu sur la deuxième voiture qui s'interceptait entre nous et la première voiture. La deuxième voiture s'est arrêtée alors que la première voiture a pris la fuite. Nos unités d'intervention de la garde nationale vont pouvoir arrêter cette première voiture en fuite dans l'ensemble du territoire tunisien. Dans la deuxième voiture, il y a la présence de deux individus, l'un a été touché par balles et l'autre est vivant. Nous avons conservé l'individu qui est en vie dans notre poste de la Garde nationale aux besoins de l'enquête. C'est le chauffeur de la deuxième voiture qui a été touché par les tirs de coup de feu. Nous avons appris qu'il est mort. Feu son âme. Il aurait dû s'arrêter surtout dans les circonstances actuelles d'insécurité. Les tirs des coups de feu à balles réelles avaient eu lieu en dehors des zones urbaines de Gafsa. Les deux voitures suspectes sont originaires de Kasserine. " .

 

De son côté, le ministère de l'intérieur de Tunisie a diffusé sur Facebook le mercredi 7 août 2013 les informations précisées par le responsable du district de la garde nationale de Ksar-Gafsa sur la course-poursuite des deux voitures suspectes.

 

Ce communiqué du ministère de l'intérieur daté du 7 août 2013 est le suivant :

 

"Le ministère de l'intérieur porte à la connaissance que le district de la garde nationale de Gafsa a été informé au matin du mercredi 7 août 2013 qu'une voiture sans plaque minéralogique a refusé de s'arrêter conformément aux ordres d'une patrouille des agents de la garde nationale de la circulation routière de Gabès .

Suite à cela, des mesures nécessaires ont été aussitôt été prises. Une patrouille des agents de la circulation routière renforcée s'est déplacée au niveau de Belkhir. Mais cette même voiture a refusé d'obtempérer aux ordres lui demandant de s'arrêter. C'est alors que cette voiture a été prise en course-poursuite. Et dans l'intervalle, une deuxième voiture ne portant pas de plaque minéralogique était intervenue en cours de route, attaquant la voiture des agents de la garde nationale de la circulation routière , tout en essayant de la renverser afin de l'empêcher de poursuivre sa course-poursuite de la première voiture et ainsi permettre à cette première voiture de fuir. C'est alors que des coups de feu ont été tirés sur cette deuxième voiture touchant le chauffeur de cette deuxième voiture qui a continué sa fuite jusqu'à son arrivée au quartier " El-Assala" de Gafsa, quartier relevant de la sécurité nationale, là ou est décédé ce chauffeur de la deuxième voiture. Cette deuxième voiture a été conservée ainsi que le compagnon du chauffeur. L'enquête suit son cours."

 

 

 

Nous reproduisons cette version du ministère de l'intérieur en arabe en date du 7 août 2013 qui a été diffusée sur facebook à l'adresse internet suivante:

 

https://fr-fr.facebook.com/ministere.interieur.tunisie

 

‫تُعلم وزارة الداخلية أنّ إقليم الحرس الوطني بقفصة تلقى صباح اليوم 07 أوت 2013 إعلاما يفيد بأنّ سيارة دون لوحات منجمية رفضت الوقوف بعد الإشارة عليها بذلك من طرف دورية حرس مرور بقابس. فتم اتخاذ الإجراءات الضرورية وتحوّلت دورية مرور معززة إلى مستوى بلخير إلاّ أنّ نفس السيارة رفضت الامتثال بالوقوف فبدأت مطاردتها، وفي الأثناء تدخلت سيارة ثانية دون لوحات منجمية لتتولى الاعتداء على سيارة حرس المرور ومحاولة قلبها ومنعها من مواصلة مطاردة السيارة الأولى وتمكينها من الفرار، فتم إطلاق النار صوبها فأصيب السائق وواصل فراره إلى حدود حيّ العسالة بقفصة مرجع نظر الأمن الوطني، أين توفي.
تم الاحتفاظ بالسيارة والمرافق، والأبحاث لا تزال جارية.‬

 

Cette version des faits exposée par le responsable du district de la garde nationale de Ksar-Gafsa ainsi que par le ministère de l'intérieur a été établie sur la base des déclarations des agents de la garde nationale qui en réalité ne sont pas exactes.

 

Nous allons relever les preuves qui tendent à confirmer que la mort du jeune Houcine Chokri relève d'un assassinat perpétré d'une manière délibérée par les agents de la garde nationale du poste de Menzel Habib et du poste de Belkhir, comme étant à un règlement de compte à la suite d'une altercation entre les agents de la garde nationale de Menzel Habib et de Belkhir et le jeune Houcine Chokri qui a refusé de donner le bakchich.

 

1ère preuve de l'assassinat du jeune Houcine Chokri :

 

Les deux voitures suspectes, de retour à Gafsa, le matin du mercredi 7 août 2013, n'ont jamais été en fuite puisqu'elles ont emprunté la route nationale P 15 reliant la ville de Gabès à la ville de Gafsa et ont été contrôlées par les agents de la garde nationale de Gabès et de "Bouchamma" jusqu'à leur arrivée au poste de la garde nationale de Menzel Habib et de Belkhir.

 

 

La route nationale P 15 reliant Gabès et Gafsa est très souvent empruntée par les commerçants de Gafsa qui sont de retour à Gafsa, ramenant avec eux de la marchandise en provenance des marchés des villes se trouvant au sud tunisien, proches des frontières de la Lybie comme le marché de "Ben Guerdane". Ces marchandises sont destinées à être vendues dans les marchés de Gafsa.

 

Ces deux voitures déclarées à Belkhir comme étant suspectes ne transportaient pas de marchandises illégales puisque ces marchandises qui étaient à bord ont été achetées d'une manière légale sur les marchés tunisiens.

 

De même, si on suppose que ces deux voitures venaient de " Ben Guerdane", elles ne pouvaient pas éviter un grand nombre de postes de contrôle de la garde nationale, en allant de Ben Guerdane vers Medenine et de Medenine vers Gabès et de Gabès vers Gafsa.

 

 

Voici les centres de contrôle de la Garde Nationale rencontrés en partant de la ville de "Ben Guerdane" vers la ville de Medenine :

- Ben Guerdane,

- Hessi Amor,

- Medenine.

 

Voici les centres de contrôle de la Garde Nationale rencontrés en partant de la ville de Medenine vers la ville de Gabès :

- Medenine,

- Koutine,

- Arram,

- mareth,

- Kettana,

- Tboulbou,

- Gabès.

 

Dans ce parcours reliant la ville de " Ben Guerdane "à la ville de Gafsa, en passant par la ville de Medenine et Gabès, certains postes de contrôle de la Garde nationale ne peuvent en aucune manière être évités par les commerçants de Gafsa venant de" Ben Guerdane" et allant vers Gafsa comme le poste de contrôle de " Hassi Amor " à l'approche de Medenine et le poste de contrôle de la garde nationale de "Bouchemma", à la sortie de Gabès.

 

Par conséquent, les deux voitures suspectes Usuzu de type D-Max ont été certainement contrôlées par l'un des postes de la Garde nationale, notamment à " Hassi Amor " et à "Bouchemma" ou dans d'autres postes de contrôle de la Garde nationale qui sont cités ci-dessus reliant "Ben Guerdane" vers Gabès et de Gabès jusqu'au poste de Menzel Habib et de Belkhir, là où elles été poursuivies en course-poursuite jusqu'à Gafsa.

 

En outre, ces deux voitures suspectées n'ont pas emprunté des pistes ou des sentiers mais ont emprunté régulièrement la route nationale P15 reliant la ville de Gabès à la ville de Gafsa en passant par les postes de contrôle de la garde nationale suivants :

- Gabès,

- Bouchamma,

- Ghannouch,

- Metouiya,

- Oudhref,

- Menzel Habib,

- Belkhir.

 

Ces deux voitures Usuzu de type D-Max déclarées suspectes à Belkhir Usuzu de type D-Max ont été certainement contrôlées par l'un des postes de la garde nationale, notamment à "Bouchemma" où ce poste de contrôle de la garde nationale ne peut en aucune manière être évité par les camions et voitures transportant des marchandises venant de Gabès et se dirigeant à Gafsa.

 

Voici les centres de contrôle de la Garde Nationale rencontrés en partant de la ville de Gabès vers la ville de Gafsa :

 

- Gabès,

- Bouchamma,

- Ghannouch,

- Metouiya,

- Oudhref,

- Menzel Habib,

- Belkhir,

- Laktab,

- El-Guettar,

- Ras El-Kef

- Lalla,

- Ksar-Gafsa,

- Gafsa.

 

Ces deux voitures qui sont arrivées au poste de Menzel Habib n'étaient pas du tout en fuite puisqu'elles ont emprunté la route nationale P 15 en passant par plusieurs postes de la garde nationale, notamment à "Bouchemma" où le contrôle ne peut en aucune manière être évité ou contourné.

 

C'est au poste de contrôle de la garde nationale de Menzel Habib que l'incident s'est produit pour les deux voitures alors qu'elles avaient passé l'ensemble des contrôles des postes de la garde nationale relevant du gouvernorat de Gabès sans aucun incident, notamment à :

- Gabès,

- Bouchamma,

- Ghannouch,

- Metouiya,

- Oudhref.

 

Comme il a été signalé supra, que bien que le poste de contrôle de Menzel Habib dépend administrativement de Gabès, en pratique ce poste est en étroite collaboration avec le poste de Belkhir.

 

 

2ème preuve de l'assassinat du jeune Houcine Chokri :

 

 

Les agents de la garde nationale de Menzel Habib et de Belkhir connaissaient les 4 occupants des deux voitures et ont contrôlé les marchandises transportées par ces deux voitures en prenant connaissance que les deux voitures transportaient des espadrilles et des chaussures d'enfants ainsi que des rouleaux de tissu.

 

 

Ces deux voitures qui n'étaient pas en fuite sont arrivées normalement au poste de la garde nationale de Menzel Habib. Elles ont été arrêtées par les agents de la garde nationale du poste de Menzel Habib et aussi du poste de Belkhir pour un contrôle routinier lorsqu'elles sont passées vers 9h30 heures du matin, le mercredi 7 aout 2013 devant ces deux postes.

 

Ces agents de la garde nationale de Menzel Habib et de Belkhir ont alors rapidement reconnu les deux voitures Usuzu ainsi que ses 4 occupants qui avaient l'habitude de faire le trajet entre Gabès et Gafsa, pour se procurer des marchandises à bas prix et les vendre sur le marché de Gafsa.

 

En outre, Houcine Chokri qui est l'un des occupants de la deuxième voiture a été rapidement reconnu à Menzel Habib et à Belkhir puisque Houcine Chokri avait l'habitude de se rendre souvent à Menzel Habib et à Belkhir lorsqu'il travaillait sur sa voiture de transport rural ( en arabe "Ennakel Errifi" ). Il est à rappeler que Houcine Chokri travaillait comme chauffeur d'une voiture de transport rural pour le compte de son père.

 

D'ailleurs, le chef du district de la garde nationale de Ksar-Gafsa avait confirmé dans sa déclaration précitée ci-dessus que les agents de la garde nationale savaient que la première voiture venait probablement de la Lybie et qu'elle se dirigeait vers Kasserrine.

 

En effet, l'un des occupants de ces voitures suspectes était originaire de Kasserine et les agents de la garde nationale reconnaissaient très bien ses occupants.

 

Comment les agents de la garde nationale ont pu connaître l'identité des occupants alors qu'en même temps ils prétendaient que ces voitures étaient suspectes et n'avaient pas voulu s'arrêter au poste de Menzel Habib et de Belkhir...!

 

C'est la preuve que ces deux voitures se sont arrêtées à Menzel Habib et à Belkhir et que les agents de la garde nationale ont pu connaître l'identité ainsi que la destination et la provenance de ces deux voitures...!

 

Egalement, lorsque les deux voitures se sont arrêtées à Menzel Habib et à Belkhir, les agents de la garde nationale ont fouillé ces deux voitures et ont pris connaissance qu'elles transportaient des espadrilles et des chaussures d'enfants ainsi que des rouleaux de tissu.

 

En réalité, ces deux voitures ne venaient pas de la Lybie et ne se dirigeaient pas vers Kasserine et ne transportaient pas des armes...! Les agents de la garde nationale de Menzel Habib et de Belkhir le savaient. Ces deux voitures venaient d'une des villes du sud tunisien et se dirigeaient, l'une vers Gafsa et l'autre vers Sidi Aïch et transportaient des espadrilles et des chaussures d'enfants destinées à être vendus à l'occasion de la fête de la fin du Ramadan, le jeudi 8 août 2013.

 

 

3ème preuve de l'assassinat du jeune Houcine Chokri :

 

Une course-poursuite déclenchée par les agents de la garde nationale de Menzel Habib et de Belkhir dans le but unique est d'assassiner Houcine Chokri en règlement de compte de son altercation et de son refus de donner un bakchich.

 

 

Lorsque les deux voitures ont été arrêtées à Menzel Habib, le mercredi 7 août 2013 vers 9h30, une altercation avait eu lieu entre les occupants de ces deux voitures et les agents de la garde nationale de Menzel Habib. Le jeune Houcine Chokri a alors refusé de donner un bakchich ou un billet de 10 dinars aux agents de la garde nationale de Menzel Habib, sous l'autorité de leur chef de poste.

 

De cette altercation, il s'en est suivi des échanges violents de mots entre Houcine Chokri et le chef de poste de Menzel Habib et les deux voitures ont décidé de continuer leur route vers Gafsa.

 

Mais, sur ordre de ce chef de poste de Menzel Habib, la course-poursuite des deux voitures s'est déclenchée avec l'appui des agents de la garde nationale de Belkhir, dans un esprit de règlement de compte envers le jeune Houcine Chokri. Les agents de la garde nationale de Menzel Habib et de Belkhir avaient alors décidé d'assassiner en pleine route le jeune Houcine Chokri en lui tirant un coup de feu sur la tête.

 

Le déclenchement de la course-poursuite par les agents de la garde nationale n'avait pas pour but d'arrêter les deux voitures mais d'assassiner le jeune Houcine Chokri, comme étant un règlement de compte faisant suite à son altercation et à son refus de donner un bakchich aux agents de la garde nationale de Menzel Habib, notamment à son chef de poste.

 

Lorsque les agents de la garde nationale étaient en course-poursuite derrière les deux voitures Usuzu, ils connaissaient les occupants de ces deux voitures et savaient que le jeune Houcine Chokri était assis à bord de la deuxième voiture, à droite du chauffeur.

 

De même, quand les deux voitures ont quitté la ville de Belkhir à environ 15 kilomètres, en direction de Gafsa, au niveau de la petite ville de "El Akteb", la voiture de la garde nationale a commencé à tirer de loin des coups de feu en direction des deux voitures.

 

Les agents de la garde nationale n'ont pas voulu tirer sur le chauffeur de la deuxième voiture dans le but de l'arrêter en pleine route. La preuve est que ce chauffeur de la deuxième voiture est arrivé à Gafsa, vivant, et sain et sauf.

 

L'assassinat s'est produit lorsque soudain aux environs du village "El-Akteb", une voiture de la garde nationale a essayé de doubler la voiture où était assis le jeune Houcine Chokri. En roulant à la droit de Houcine Chokri et à une distance de 2 mètres, un des agents de la garde nationale a tiré une balle réelle sur la gorge du jeune Houcine Chokri le tuant sur-le-champ.

 

Les agents de la garde nationale ont tiré des coups de feu sur les plaques minéralogiques des deux voitures en les détruisant pour pouvoir accuser les deux voitures de rouler sans plaques minéralogiques. Ce qui laisse peser sur ces voitures le soupçon de se cacher illégalement, en roulant en pleine route sans plaques minéralogiques...

 

Voyant qu'ils sont visés par les coup de feu, les deux chauffeurs des deux voitures poursuivies ont été terrorisés et ont décidé de fuir à grande vitesse pour éviter d'être touchés par les balles réelles.

 

Ce qui a facilité leur fuite, c'est que la voiture de la garde nationale s'arrêtait souvent en pleine route pour leur permettre de fuir. Quand les deux voitures prenaient leur distance de la voiture de la garde nationale, la course-poursuite reprenait en tirant des coups de feu sur ces deux voitures. Le but n'était pas d'arrêter les deux voitures en pleine route mais de les contraindre à fuir vers Gafsa.

 

 

4ème preuve de l'assassinat du jeune Houcine Chokri :

 

 

La pratique de la corruption existe toujours au poste de la garde nationale de Menzel Habib et au poste de la garde nationale de Belkhir.

 

Au temps du président Ben Ali, les forces de l'ordre en Tunisie étaient considérés comme les chouchous de Ben Ali et pouvaient se permettre de beaucoup d'abus sur le peuple tunisien, notamment :

- en pratiquant des arrestations arbitraires des citoyens,

- en pratiquant la torture sur les citoyens,

- en accusant les citoyens de choses non commises en transmettant le dossier d'accusation au

Procureur de la République pour qu'ils soient jugés et emprisonnés,

- en harcelant et en pratiquant la terreur chez les citoyens,

- en ayant recours à la corruption, notamment en demandant de recevoir des sommes d'argent,

- en se faisant transportés gratuitement dans les taxis ou les moyens de transport du secteur privé,

- en mangeant gratuitement de la nourriture dans les restaurants publics,

- en violant les femmes, etc...

 

Malheureusement ces pratiques subsistent encore de nos jours après la révolution tunisienne du 23 octobre 2013.

 

A Menzel Habib et à Belkhir, la corruption est encore pratiquée par les agents de la garde nationale.

En effet, beaucoup de voitures et de camions appartenant à des commerçants et transportant d'importantes marchandises en provenance du sud tunisien, notamment des villes de " Ben Guerdane" et de "Gabès" ainsi qu'en provenance de la Lybie. passent quotidiennement par les postes de la garde nationale de Menzel Habib et de Belkhir.

 

Ces camions et ces voitures sont arrêtés à Menzel Habib ou à Belkhir par les agents de la garde nationale pour un contrôle routier. Cependant, très souvent, le contrôle est très atténué lorsque les propriétaires de ces camions et voitures transportant des marchandises remettent aux agents de la garde nationale de Menzel Habib ou de Belkhir des sommes d'argent pouvant aller de 10 dinars jusqu'à 100 dinars par voiture ou par camion, sommes qui peuvent aller au-delà de 100 dinars et variant en fonction de l'importance des marchandises transportées Ces pratiques relèvent de la pure corruption.

 

En outre, d'autres formes de corruption subsistent à Menzel Habib et à Belkhir où les chefs de la garde nationale de ces postes se font transporter gratuitement dans la région de Belkhir et aussi pour aller à Gafsa.

 

A ce sujet, le chef de poste de la garde nationale de Menzel Habib et le chef de poste de la garde nationale de Belkhir ainsi que leurs agents de la garde nationale se déplacent gratuitement pour se rendre à Gafsa ou pour se rendre chez eux en famille en empruntant les estafettes du transport rural dont les propriétaires sont des personnes privées ...

 

Même les membres de famille de ces agents de la garde nationale ainsi que les membres de famille des chefs de poste de Menzel Habib et de Belkhir sont aussi transportés gratuitement par les chauffeurs de ces estafettes du transport rural.

 

Ces estafettes qui appartiennent à des personnes privées transportent 8 voyageurs et font la navette régulièrement entre Menzel Habib, Belkhir et Gafsa ainsi que d'autres villages de Belkhir. Les chefs de poste de la garde nationale de Menzel Habib et de Belkhir possèdent les numéros de téléphone des portables mobiles des chauffeurs de ces estafettes qui exploitent les lignes entre Menzel Habib et Gafsa.

 

A titre d'exemple, si le chef de poste de la garde nationale de Menzel Habib veut aller à Gafsa ou veut se rendre à son travail, il lui suffit d'appeler par téléphone tout simplement l'un des chauffeurs des estafettes privées qui sont en circulation pour qu'immédiatement l'une de ces estafettes se déplacent à son domicile, ou à son travail pour le transporter gratuitement vers Gafsa ou à son poste de travail. Le chef de poste de la garde nationale de Menzel Habib peut aussi appeler l'un des chauffeurs des estafettes en circulation pour transporter gratuitement des membres de sa famille.

 

Il faut ajouter que le chef de poste de Menzel Habib et de Belkhir n'ont pas de niveau scolaire suffisant et ne sont pas titulaires du baccalauréat. Ils ont une formation et une culture qui laisse à désirer et en tant que gens porteurs d'armes, il pourraient dangereusement commettre dans l'avenir des meurtres sur des citoyens innocents ou des actes qui seraient contraires à la loi...

 

Ces pratiques de corruption et d'enrichissement sans cause sont légalement interdites et nuisent à la qualité du service et à l'honneur de l'agent de la garde nationale mais malheureusement elles continuent à se pratiquer...

 

 

5ème preuve de l'assassinat du jeune Houcine Chokri :

 

 

Contrairement aux déclarations du responsable du district de la garde nationale de Ksar-Gafsa et du ministère de l'intérieur, ce n'est pas le chauffeur de la deuxième voiture qui est mort mais c'est plutôt son compagnon le jeune Houcine Chokri qui a été touché mortellement sur sa tête par le tir d'une balle réelle.

 

D'abord, ce n'est pas le chauffeur de la deuxième voiture qui est mort comme le laissait affirmer les déclarations précitées du directeur de la garde nationale de Ksar-Gafsa ainsi que le communiqué du ministère de l'intérieur précité . En réalité, c'est plutôt le jeune Houcine Chokri qui est mort et qui était le compagnon du chauffeur de cette deuxième voiture.

 

Lorsque cette deuxième voiture s'est arrêtée au quartier " Moualla" de Gafsa, il y avait à bord le chauffeur qui est originaire de la ville de Kasserine et son compagnon Houcine Chokri. Le chauffeur de la deuxième voiture était vivant alors que son compagnon Houcine Chokri était déjà mort en pleine route d'une balle tirée sur sa tête.

 

Le chauffeur de cette deuxième voiture a essayé de fuir mais il a été rapidement récupéré par les habitants du quartier de "Moualla" de Gafsa qui l'ont roué de coups. Il n'était pas mort. Ce chauffeur de la deuxième voiture est actuellement emprisonné dans le poste de la garde nationale de Ksar-Gafsa aux besoins de l'enquête.

 

Si le chauffeur de la deuxième voiture a été touché sur sa tête en cours de route par le tir à balle réelle tiré par les agents de la garde nationale, comment alors ce chauffeur presque en état de mort a pu conduire sa voiture en cours de route jusqu'à l'arrivée de cette voiture au quartier de "Moualla" de Gafsa, chose qui n'est pas du tout possible...!

 

En réalité, les agents de la garde nationale voulaient faire passer le jeune Houcine Chokri comme étant le chauffeur pour justifier la mort de Houcine Chokri.

La version donnée par les agents de la garde nationale justifiant la mort de Houcine Chokri est la suivante :

Houcine Chokri est mort parce qu'il était le chauffeur de la deuxième voiture, et en tant que chauffeur il avait refusé de s'arrêter. Et fâce à son refus de s'arrêter, les agents de la garde nationale étaient obligé de tirer des coups de feu sur le chauffeur Houcine Chokri pour contraindre ce chauffeur à ne plus rouler en voiture et ainsi arrêter cette deuxième voiture.

 

C'est de cette manière que l'assassinat de Houcine Chokri a été camouflé par la nécessité de tirer sur le chauffeur de la voiture pour l'arrêter.

 

En plus du mensonge faisant passer Houcine Chokri par le chauffeur alors qu'il était le compagnon de ce chauffeur de la deuxième voiture, les agents de la garde nationale ont encore menti en soutenant que l'individu mort dans la deuxième voiture à savoir Houcine Chokri a été atteint involontairement par une balle réelle touchant son dos...!

 

Alors qu'en réalité Houcine Chokri a été atteint par une balle tirée d'une manière délibérée et volontaire par l'un des agents de la garde nationale qui a touché sa gorge et qui a sa gorge et qui a traversé son crâne. C'est ce qui implique que la voiture des agents de la garde nationale en essayant de doubler la voiture où était assis Houcine Chokri et en s'approchant à environ 2 mètres à droite de Houcine Chokri, un des agents de la garde nationale a de sang froid tiré sur la gorge de Houcine Chokri.

 

Nous reproduisons les déclarations du responsable de Ksar-Gafsa qui atteste ce camouflage de l'assassinat délibéré de Houcine Chokri le faissant passer par le chauffeur qui selon lui est mort par le tir de coup de feu parcequ'il a refusé de s'arrêter :

 

"...alors, (dit le responsable de la garde nationale de Ksar-Gafsa) on a décidé qu'il il nous fallait obligatoirement l'arrêter. Pour cela, nous étions obligés de tirer quelques coups de feu sur la deuxième voiture qui s'interceptait entre nous et la première voiture..... Dans la deuxième voiture, il y a la présence de deux individus, l'un a été touché par balles et l'autre est vivant.... C'est le chauffeur de la deuxième voiture qui a été touché par les tirs de coup de feu. Nous avons appris qu'il est mort. Feu son âme. Il aurait dû s'arrêter surtout dans les circonstances actuelles d'insécurité."

 

En réalité, le chauffeur de cette deuxième voiture n'était pas Houcine Chokri. Le chauffeur de cette deuxième voiture n'était pas mort et il était arrivé à Gafsa vivant et n'a jamais été touché par aucune balle. Ce chauffeur est originaire de Kasserine.

 

C'est plutôt Houcine Chokri, le compagnon de ce chauffeur de la deuxième voiture qui était déjà touché mortellement par une balle sur sa tête...! Houcine Chokri ne conduisait pas. Il était assis à la droite du chauffeur dans la deuxième voiture. Houcine Chokri a été assassiné en pleine route aux environs du village "El-Akteb", alors que le chauffeur de la deuxième voiture dans laquelle se trouvait Houcine Chokri a continué son parcours pour être arrêtée à Gafsa, saint et sauf, emportant dans sa voiture la dépouille de Houcine Chokri...

 

En outre, si on veut arrêter la deuxième voiture, on ne tire pas sur Houcine Chokri qui était le compagnon du chauffeur de cette voiture en visant directement sa tête alors que paradoxalement le chauffeur qui conduisait cette deuxième voiture a été totalement épargné et n'a pas du tout fait l'objet de tirs de coup de feu puisqu'il était arrivé à Gafsa, vivant, sain et sauf.

 

Tirer mortellement sur la tête des coup de feu n'était pas nécessaire pour obliger la deuxième voiture de s'arrêter. On ne voit pas l'intérêt de tuer Houcine Chokri qui était le compagnon du chauffeur d'une balle sur la tête si ce n'est qu'une volonté délibérée des agents de la garde nationale de vouloir uniquement le jeune Houcine Chokri...

 

Ce mensonge de la part des agents de la garde nationale prouve que la volonté des agents de la garde nationale était d'assassiner Houcine Chokri en essayant de le couvrir par diverses prétextes comme l'obligation de tirer sur le chauffeur de la voiture pour l'obliger à s'arrêter alors qu'en réalité Houcine Chokri n'était pas le chauffeur.

 

 

6ème preuve de l'assassinat du jeune Houcine Chokri :

 

 

Les agents de la garde nationale en course-poursuite derrière les deux voitures avaient la possibilité d'arrêter les deux voitures en tirant des coups de feu sur les pneus de ces deux voitures et également d'alerter leurs collègues des autres postes à El-Guettar, à Ksar-Gafsa et à Gafsa pour qu'ils puissent pratiquer des barrages afin de forcer ces deux voitures à s'arrêter ? Mais, ils ne l'ont pas fait préférant tirer uniquement sur la tête de Houcine Chokri qui n'était pas le chauffeur dans le but unique de le tuer...!

 

 

Selon "Safwan Echab", le responsable du district de la Garde nationale de Ksar-gafsa, la première voiture suspecte ne comportait pas de plaque minéralogique et refusait d'obtempérer aux ordres de la Garde nationale de Menzel Habib et de Belkhir, lui ordonnant de s'arrêter et que soudain, passé le village de Belkhir, une deuxième voiture ne comportant pas aussi de plaque minéralogique était intervenue en s'interceptant entre la première voiture et la voiture de la garde nationale pour aider la première voiture à fuir. Ce qui a obligé les agents de la garde nationale à tirer des coups de feu qui ont touché la tête de l'un des occupants de la deuxième voiture qui de surcroît n'est pas le chauffeur...!

 

La question qui se pose est pourquoi les agents de la garde nationale ont épargné le chauffeur de la deuxième voiture pour lui permettre de rouler jusqu'à Gafsa et ont préféré plutôt tirer à balles réelle sur la tête du compagnon du chauffeur, le jeune Houcine Chokri, le touchant mortellement...?

 

Également, si réellement il y avait une volonté d'arrêter ces deux voitures en pleine route, pourquoi les agents de la garde nationale n'ont pas alors tiré sur les pneus des deux voitures pour les forcer à s'arrêter ?

 

En effet, en essayant de tirer à balles réelles sur les pneus de ces deux voitures , ces pneus seraient rapidement crevées et les deux voitures suspectes ne pourraient plus continuer leur course folle et ainsi les 4 occupants des deux voitures seraient arrêtés en pleine route, avec une grande possibilité de les avoir vivant pour permettre à l'enquête de se faire d'une manière juste ...!

 

De même, les agents de la garde nationale avaient la possibilité de pratiquer des barrages au niveau de tous les postes de la garde nationale se trouvant sur la route nationale reliant Gabès à Gafsa...!

 

A supposer que les deux voitures suspectes ne voulaient pas s'arrêter dans la région de Belkhir ce matin du mercredi 7 août 2013 vers 9h30 heures, aussitôt les agents de la garde nationale avaient la possibilité d'alerter rapidement par téléphone leurs collègues qui se trouvaient dans le postes de la garde nationale d'El-Guettar et dans le poste de la garde nationale de Ksar-Gafsa ainsi que dans le poste de la garde nationale de la ville de Gafsa.

 

Si les agents de la Garde nationale de Belkhir avaient alerté les agents de la Garde nationale d'El-Guettar ou de Ksar-gafsa dès

qu'ils n'avaient pas réussi à intercepter les deux voitures suspectes de type Usuzu D-Max, les agents d'El-Guettar ou de Ksar-Gafsa avaient suffisamment le temps de se préparer à recevoir l'arrivée de ces deux voitures suspectes et de pratiquer à temps un barrage routier empêchant ces deux voitures de fuir et de continuer leur chemin vers Gafsa...!

 

D'autant plus que cette possibilité de pratiquer un barrage routier provisoire au niveau d'El-Guettar ou au niveau de Ksar-Gafsa sur la route nationale P15 est très faisable parce que le village de Belkhir se trouve à une distance de 43 kilomètres de la ville d'El-Guettar et à une distance de 60 kilomètres de du village de Ksar-Gafsa et à 63 kilomètres de la ville de Gafsa.

 

Dès le passage de ces deux voitures suspectes à Belkhir et leurs fuites, un appel téléphonique des agents de la Garde nationale de Belkhir vers les agents de la garde nationale d'El-Guettar ou de Ksar-Gafsa ou de Gafsa pourrait permettre à ces agents de la garde nationale de riposter à temps et de réagir pour pouvoir accueillir l'arrivée de ces deux voitures suspectes en leur barrant la route et aussi en crevant leurs pneus par des tirs à balles réelles pour les obliger à s'arrêter...!

 

Les agents de la garde nationale du poste de Menzel Habib et du poste de Belkhir n'avaient pas procédé à des tirs sur les pneus de ces deux voitures pour les crever et les obliger ainsi à s'arrêter. Ils n'avaient pas non plus essayé d'alerter leurs collègues à El-guetter et à Ksar-gafsa et à Gafsa pour procéder à des barrages afin d'empêcher la fuite des deux véhicules.

 

Tous ces comportements de la part des agents de la garde nationale de Menzel Habib et de Belkhir attestent la volonté de ces agents de la garde nationale de ne pas chercher à arrêter ces deux voitures en pleine route sur la nationale P 15 reliant Gabès vers Gafsa mais de les pousser à se diriger vers Gafsa, . Arrivé à Gafsa, les agents de la garde nationale ont arrêté la deuxième voiture tout en permettant à la première voiture de fuir vers Sidi Aïch.

 

 

7ème preuve de l'assassinat du jeune Houcine Chokri :

 

 

Une course-poursuite montée en toutes pièces par les agents de la garde nationale de Menzel Habib et de Belkhir faisant croire au public qu'une deuxième voiture a pu intercepter la voiture de la garde nationale au niveau de la région de Belkhir, dans le but de l'empêcher d'arrêter la première voiture ? D'où venait alors cette deuxième voiture? Est-ce une voiture qui est tombée du ciel ?

 

Selon les déclarations du responsable du district de la garde nationale de Ksar-Gafsa, le nommé "Safwan Echab", ( voir supra pour sa déclaration), lorsque les agents de la garde nationale se sont lancés en course-poursuite derrière la première voiture qui était venue de Gabès et qui a refusé de s'arrêter, soudain une deuxième voiture est intervenue au niveau de la région de Belkhir pour aider la première voiture à fuir en s'interceptant entre la voiture de la garde nationale et la première voiture pour empêcher la course-poursuite de se faire.

 

Cette déclaration apparaît comme mensongère car on ne peut pas concevoir qu'en pleine route et à environ 50 kilomètres de Gafsa près du village" El Akteb " et dans une course-poursuite à grande vitesse, une deuxième voiture apparaît comme tombant du ciel, puisse s'intercepter entre la voiture de la garde nationale et la première voiture en fuite...!

 

D'autant plus que selon les déclarations de la garde nationale, cette première voiture qui refusait de s'arrêter venait de Gabès et n'était pas accompagnée d'aucune autre voiture jusqu'à son arrivée à Belkhir.

 

Alors, on peut se demander où était auparavant cette deuxième voiture qui est intervenue subitement au niveau du petit village de " El Akteb" dans le but d'apporter sa protection à la première voiture ?

 

Comment cette deuxième voiture a pu intercepter la voiture de la garde nationale surtout qu'il est réputé que la voiture de la garde nationale est plus rapide et ne pourrait pas être interceptée facilement !

 

Ce scénario parait impossible à soutenir et relève du mensonge. En réalité, les deux voitures suspectes roulaient ensemble sur la route P 15 et venaient ensemble de la ville de Gabès et se dirigeaient ensemble vers Gafsa, ce mercredi du 7 août 2013. Déjà, ces deux voitures ont été arrêtées au poste de la garde nationale de Menzel Habib vers 9h 30 heures du matin pour un contrôle routinier.

 

 

8ème preuve de l'assassinat du jeune Houcine Chokri :

 

 

Une course-poursuite programmée pour finir à Gafsa et non en pleine route nationale car à Gafsa, cette affaire serait mieux exploiter médiatiquement devant le public de Gafsa comme étant une affaire de lutte contre le terrorisme derrière deux voitures transportant des armes en vue d'obtenir de leurs supérieurs hiérarchiques de la promotion dans leurs carrières et une augmentation des salaires et des primes.

 

Les agents de la garde nationale du poste de Menzel Habib et de Belkhir qui se sont lancés dans une course-poursuite ne voulaient pas arrêter les deux voitures en pleine route nationale entre Belkhir et Gafsa.

 

Ils voulaient arrêter uniquement la deuxième voiture à Gafsa tout en aidant la première voiture à prendre la fuite.

 

Les agents de la garde nationale de Menzel Habib et de Belkhir ont tué le jeune Houcine Chokri en pleine route au niveau du village Lakteb et à environ 50 kilomètres de Gafsa parce qu'ils ne veulent pas le tuer à Gafsa en pleine agglomération pour éviter les témoignages des habitants de la ville de Gafsa.

 

Si les agents de la garde nationale de Menzel Habib et de Belkhir avaient l'intention d'arrêter les deux voitures en pleine route entre Belkhir et Gafsa, ils pouvaient le faire arrêter en tirant sur les pneus de ces deux voitures ou en demandant à leurs collègues des autres postes de pratiquer des barrages pour forcer ces deux voitures à s'arrêter.

 

Cependant, les agents de la agdre nationale de Menzel Habib et de Belkhir ne voulaient pas arrêter ces deux voitures en pleine route entre Belkhir et Gafsa. Ils se sont contentés en pleine route de tuer d'une manière délibérée le jeune Houcine Chokri sans le témoignage de personne. Ils ont évité de tuer le jeune Houcine Chokri à Gafsa où les habitants de cette ville pourraient témoigner de l'assassinat...

 

Les coups de feu qui ont été tirés sur les deux voitures en pleine route ont été tirés sur les plaques minéralogiques et sur le derrière des deux voitures en évitant au maximum de tirer sur leurs pneus pour éviter de les crever afin de leur permettre de continuer leur chemin vers Gafsa.

 

Les agents de la garde nationale avaient programmé d'arrêter à Gafsa uniquement la deuxième voiture pour qu'ils puissent faire de cette affaire un objet de propagande médiatisée aux yeux des habitants de Gafsa, une propagande qui serait exploitée politiquement dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. A Gafsa, ils ont volontairement laissé la première voiture fuir pour pouvoir facilement faire croire aux habitants de Gafsa que cette voiture en fuite est soupçonnée de transporter des armes.

 

En réalité, même cette deuxième voiture qui était en fuite a été arrêtée dans le village de Sidi-Aîch à 40 kilomètres de Gafsa et il s'est avéré qu'elle ne transportait pas des armes mais des espadrilles et des chaussures d'enfants...

 

D'ailleurs, les agents de la garde nationale ont couvert leur course-poursuite des deux voitures par le fait que les deux voitures ont refusé de s'arrêter et que par conséquent cette course-poursuite qui s'est soldée d'une manière délibérée par le meurtre de Houcine Chokri s'inscrivait, selon les agents de la garde nationale, dans le cadre de la lutte contre les actes de terrorisme, en coïncidence avec les évènements terroristes se déroulant actuellement à la montagne de "Chaâmbi" de Kasserine.

 

Selon le responsable de la garde nationale de Ksar-Gafsa, cette intervention qui a été entreprise dans le cadre de la lutte contre le terrorisme a été encouragée par le fait que les agents de la garde nationale savaient que les deux voitures provenaient probablement de la Lybie et se dirigeaient vers Kasserine et que l'un des occupants de ces deux voitures est originaire de Kasserine ( voir sa déclaration supra).

 

Les agents de la garde nationale de Menzel Habib et de Belkhir ainsi que le chef du district de la garde nationale de Ksar-Gafsa veulent exploiter faussement à leur profit cette course-poursuite des deux voitures comme étant un exploit accompli par ces agents de la garde nationale de ces deux postes dans la lutte contre le terrorisme en vue d'obtenir de leurs supérieurs hiérarchiques de la promotion dans leurs carrières et une augmentation de salaires et des primes.

 

Alors qu'en réalité, il ne s'agissait pas du tout de deux véhicules transportant des armes mais de deux véhicules transportant des espadrilles des chaussures d'enfants.

 

De leur côté, les journaux tunisiens ainsi que les différents réseaux sociaux de l'internet ont exploité cette affaire pour propager des informations sur cette course-poursuite entreprise derrière ces deux voitures comme étant une course-poursuite s'inscrivant dans la lutte contre le terrorisme, en accusant les deux voitures de transporter des armes. Ce qui est d'ailleurs complètement faux.

C'est dans le but de diffuser une fausse propagande de transport d'armes que beaucoup de sites internet ont accusé les deux voitures de vouloir transporter des armes comme les sites suivants :

 

- le site Kapitalis et

- le site Espace Manager

- le site slateafrique

- le site journal tunisie.info

 

Dans un article publié par le site Kapitalis en date du 7 août 2013 intitulé :"Tunisie-Société : Un transporteur d'armes tué par la police à Gafsa", on peut lire ainsi :

 

" La police du district de Gafsa (sud-est) a tiré mercredi vers midi sur un jeune à bord d'un véhicule suspect. Transporté à l'hôpital, il a rendu l'âme.

Le jeune homme, qui était poursuivi depuis Gabes par les forces de l'ordre, transportait des armes. Il aurait refusé d'obtempérer aux ordres de s'arrêter et s'est enfui dans les ruelles de la Cité Elmawla, près de Gafsa (sud-ouest). Les unités de la police lui ont tiré dessus le blessant mortellement.

Au même moment, une autre voiture sans plaque d'immatriculation, a tenté de renverser le véhicule de la Garde nationale. Le conducteur a été arrêté par les habitants de la ville et remis à la police ".

 

Cet article du site Kapitalis a été publié à l'adresse internet suivante :

http://www.kapitalis.com/societe/17561-tunisie-societe-un-transporteur-d-armes-tue-par-la-police-a-gafsa.html.

 

De même, le site Espace Manager avait publié également en date du 7 août 2013 un article intitulé :

3 Gafsa : un mort et un blessé après une cavale " dont voici le contenu :

 

" Gafsa :Un mort et un blessé après une cavale

Suite à un contrôle auquel deux voitures de type Isuzu Dmax ne se sont pas conformées, la Garde Nationale a pourchassé les deux véhicules en ouvrant le feu dessus.

 

Les forces de l'ordre ont fini par abattre un individu et blesser un autre. Le second véhicule a réussi à prendre la fuite et est en cavale, mais il est toujours pourchassé par la Garde Nationale. Ce contrôle vient après que les forces de l'ordre aient reçu des informations selon lesquelles les voitures transportait des armes.

L'identité des individus n'est pas encore connue mais les recherches sont encore en cours."

 

On peut lire cet article sur le site Espace Manager à l'adresse internet suivante :

http://www.espacemanager.com/actualites/gafsa-un-mort-et-un-blesse-apres-une-cavale.html

 

Cette propagande médiatique est fausse et trompe le public.

En effet, lorsque la deuxième voiture a été arrêtée au quartier " Moualla" de Gafsa, les agents de la Garde nationale n'ont pas trouvé à bord la présence des armes mais plutôt une quantité d'espadrilles et de rouleaux de tissu.

 

En ce qui concerne la première voiture Usuzu de type D-Max qui était en fuite, considérée comme transportant des armes, cette première voiture était entrain de se rendre d'elle-même à la petite ville de Sidi-Aïch du fait que l'un des occupants de cette première voiture est de Sidi-Aïch, ville relevant du gouvernorat de Gafsa.

 

Dès son entrée à cette petite ville de Sidi Aïch, les agents de la garde nationale de Sidi-Aïch ont arrêté cette première voiture. De la même manière, les agents de la garde nationale de Sidi Aïch n'ont pas trouvé des armes à bord de cette première voiture, considérée comme suspectes, mais plutôt des espadrilles, des chaussures d'enfants et du tissu.

 

Ces deux voitures ne venaient pas de la Lybie mais elles provenaient probablement d'une des villes du sud tunisien, proche du territoire lybien, comme la ville de "Ben Guerdane". Elles ne se dirigeaient pas non plus vers Kasserine mais plutôt l'une vers Gafsa et l'autre vers Sidi Aïch pour vendre les marchandises achetées le jour de la fête du mois de Ramadan, prévue pour le jeudi 8 août 2013.

 

Actuellement, beaucoup de tunisiens ne veulent pas aller en Lybie à cause de l'insécurité qui règne dans ce pays. En outre, le voyage des tunisiens en Lybie demande un long séjour en Lybie pour se procurer des marchandises et actuellement les commerçants tunisiens n'osent plus s'aventurier à pénétrer le sol lybien pour importer des marchandises et les vendre en Tunisie du fait qu'actuellement la Lybie n'est pas en sécurité et vit dans le grand risque de guerre et de pillage.

 

A Gafsa, un grand nombre de jeunes sont au chômage, et préfèrent aller dans le sud tunisien, notamment dans la ville de "Ben Guerdane" pour acheter des marchandises à bas prix et les vendre à Gafsa. Ces achats de marchandises en provenance du marché des villes du sud tunisien comme "Ben Guerdane" pour les vendre à Gafsa est une chose courante chez la population de Gafsa car ce moyen commercial leur permet de survivre en luttant contre le chômage et la pauvreté.

 

Le marché de "Ben Guerdane" est connu pour ses bas prix étant donné que la ville de "Ben Guerdane" se trouve sur le territoire tunisien proche les frontières lybiennes et les marchandises de ce marché de " Ben Guerdane" sont importées à bas prix en provenance de la Lybie par des commerçants locaux de "Ben Guerdane" qui ont le monopole d'importation des marchandises de la Lybie.

 

C'est en ce sens, qu'à l'approche de la fête du Ramadan qui a été fixée cette année 2013 pour le jeudi 8 août 2013, appelée en arabe "la fête de l'Aïd El-Fiter" que le jeune Houcine Chokri a décidé de partir à bord de deux voitures Usuzu de typa D-Max, avec ses 3 autres amis, le lundi soir du 6 août 2013, dans le sud tunisien, à proximité des frontières lybiennes, probablement à "Ben Guerdane" pour acheter à bas prix des espadrilles, des rouleaux de tissu et des vêtements d'enfants afin de pouvoir les vendre à Gafsa, le jour de la fête de " l'Aïd " prévue pour le jeudi 8 octobre 2013.

 

D'ailleurs, les deux voitures Usuzu ont été fouillées, l'une à Gafsa et l'autre à Sidi Aïch par les agents de la garde nationale et aucune arme n'a été trouvée à bord de ces deux voitures. Les agents de la garde nationale n'ont trouvé à bord de ces deux voitures que des espadrilles, des chaussures d'enfants et des rouleaux de tissus.

 

C'est ce qui confirme que Houcine Chokri et ses trois autres amis qui se trouvaient dans les deux voitures Usuzu, à raison de deux personnes par voiture, n'étaient pas du tout des terroristes mais plutôt des petits commerçants occasionnels qui voulaient profiter de la fête de la fin du Ramadan du 8 août 2013 pour essayer de gagner un peu d'argent et lutter contre leur pauvreté, en décidant d'acheter quelques marchandises à bas pris des villes du sud tunisien et les vendre à Gafsa.

 

 

9ème preuve de l'assassinat du jeune Houcine Chokri :

 

 

Les agents de la garde nationale n'ont pas voulu déclarer au public que la deuxième voiture dans laquelle a trouvé la mort Houcine Chokri , comportait à bord des espadrilles et des rouleaux de tissu qui étaient destinés à la vente le jour de la fête du mois de Ramadan. Ils ont voulu garder le silence à ce sujet pour maintenir le soupçon sur la première voiture en fuite de transporter des armes...!

 

Les agents de la garde nationale ont fouillé la deuxième voiture qui s'est arrêtée au quartier "Moualla" de Gafsa mais ils n'ont pas trouvé des armes à bord. Les agents de la garde nationale ont trouvé à bord de cette deuxième voiture des chaussures d'enfants, des espadrilles et des rouleaux de tissu.

 

Il en est de même de la première voiture qui a été arrêtée à Sidi Aïch avec ses deux occupants.

Les agents de la garde nationale ont fouillé cette première voiture à Sidi-AÏch mais ils n'ont pas trouvé des armes à son bord. Ils n'ont pu trouvé à bord de cette première voiture que des espadrilles et des chaussures d'enfants qui étaient destinées à être vendus le jeudi 8 août 2013 à l'occasion de la fête musulmane de de la fin du mois de Ramadan...

 

Les agents de la garde nationale ont déclaré qu'ils n'ont pas trouvé à bord de ces deux voitures des armes.ais, ils n'ont pas voulu informer le public qu'ils ont trouvé à bord de la première voiture et de la deuxième voiture uniquement des espadrilles et des rouleaux de tissu ainsi que des chaussures d'enfants qui en réalité étaient destinés à la vente à l'occasion de la fête du Ramadan...!

 

Ce silence des agents de la garde nationale sur la nature de la marchandise trouvée dans ces deux voitures étaient volontaire afin de laisser subsister le doute chez le public tunisien en lui faisant croire que ces deux voitures étaient suspectes et transportaient à bord des marchandises dangereuses et par conséquent, ils étaient en droit d'intervenir et de tirer des coups de feu sur ces deux voitures dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.

 

Alors qu'en réalité ces deux voitures n'étaient pas du tout suspectes ni dangereuses mais transportaient uniquement des espadrilles et des chaussures d'enfants qui sont des marchandises qui ne présentent aucun caractère de dangerosité n'ayant rien à voir avec le terrorisme, ni avec les évènements de la montagne de "Chaâmbi" de Kasserine...

 

 

10ème preuve de l'assassinat du jeune Houcine Chokri :

 

 

Comment les agents de la garde nationale vont pouvoir diriger leurs enquêtes et les transmettre en justice pour poursuivre le chauffeur de la première voiture ainsi que le chauffeur et son compagnon de la deuxième voiture ?

 

Bien sûr, les responsables de la garde nationale de Ksar-Gafsa et de Sidi Aïch vont forcer le chauffeur de la deuxième voiture arrêtée à Gafsa ainsi que les deux occupants de la première voiture arrêtée à Sidi-Aïch à accepter la version donnée par les agents de la garde nationale en recourant à cet effet à la pratique de la torture et du tabassage.

 

Il se pourrait que le responsable de la garde nationale de Sidi-Aïch, et à la demande du responsable du district de la garde nationale de Ksar-Gafsa va laisser volontairement fuir les deux occupants de la première voiture arrêtée à Sidi-Aïch pour que ces deux occupants ne puissent pas témoigner sur ce qui s'est passé réellement derrière cette course-poursuite, notamment sur l'assassinat du jeune Houcine Chokri en pleine route vers Gafsa.

 

Si ces deux occupants de la première voiture seraient lâchés par le responsable de la garde nationale de Sidi Aïch, l'enquête de la garde nationale pourrait etre effectuée uniquement sur les déclarations du chauffeur de la deuxième voiture arrêtée à Gafsa.

 

Dans ce cas, l'enquête serait établie par le responsable de la garde nationale de Ksar-Gafsa en foça,t le seul chauffeur de la deuxième voiture arrêtée à Gafsa d'accepter la version des agents de la garde nationale de Menzel Habib et de Belkhir qui a été avancée par le responsable du district de Ksar-Gafsa.

 

Des procès-verbaux seront établis en ce sens par ces responsables de la garde nationale de Ksar Gafsa et de Sidi-Aïch accusant les trois occupants des deux voitures de ne pas s'arrêter conformément aux ordres des agents de la garde nationale et de fuir soupçonnés de transporter des armes ou des marchandises dangereuses...

 

Ces procès verbaux d'accusation seront transmis au Procureur de la République auprès du Tribunal de grande instance de Gafsa pour pouvoir à son tour les transmettre à ce Tribunal afin de juger les trois accusés.

 

Malheureusement, en Tunisie, il est rare que le Procureur de la République puisse mettre en cause les procès verbaux établis par le responsable des agents de la garde nationale ou par le responsable des agents de la police nationale.

 

La famille du jeune Houcine peut tenter de poursuivre les agents de la garde nationale de Menzel Habib et de Belkhir en exposant les arguments suivants :

 

- les agents de la garde nationale de Menzel Habib et de Belkhir ont tiré mortellement une balle réelle sur la tête de Houcine Chokri qui n'était pas en plus le chauffeur de la deuxième voiture,

- alors que ces agents de la garde nationale de Menzel Habib et de Belkhir s'ils voulaient arrêter les deux voitures n'étaient pas obligés de tirer sur la tête de Houcine Chokri et de le tuer puisqu'ils avaient la possibilité de tirer à balles réelles sur les pneus des deux voitures pour les crever dans le but d'arrêter les deux voitures. Également, ils avaient la possibilité de pratiquer des barrages pour pouvoir arrêter ces deux voitures.

 

Ces moyens d'arrêter ces deux voitures dispensent les agents de la garde nationale de tirer mortellement sur la tête de Houcine Chokri. Cette argumentation développée aboutit à démontrer la volonté des agents de la garde nationale de rechercher uniquement à assassiner le heune Houcine Chokri plutôt que de rechercher à arrêter les deux voitures.

 

L'assassinat du jeune Houcine Chokri va demeurer dans l'impunité. En Tunisie, il est rare de poursuivre un agent de la garde nationale pour assassinat. D'ailleurs, les familles des martyrs qui ont été tués lors des évènements de la révolution tunisienne du 14 janvier 2013 n'ont pas obtenu gain de cause jusqu'à ce jour et les criminels ainsi que les tortionnaires de la police et de la garde nationale de Tunisie n'ont pas été débusqués jusqu'à ce jour et sont restés dans l'impunité totale.

 

Bouallègue Ahmed

Le 26 août 2013

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